Point d'entrée
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\\ Travaux d'intérieurs et travail d'intériorité
Quand tu devrais récupérer ces casseroles tombées derrière tes meubles poussiéreux, dégivrer ton refrigérateur, remonter ces figurines en plastique qui se sont cassées la gueule, sortir les vieux nécessaires qui regardent les nouveaux, décoller les posters qui n'ont jamais tenu, ranger, trier, jeter aussi, faire de l'espace, et pas que par ces poubelles que tu as laissé là des mois, depuis que tu ne réponds plus au téléphone, que tu n'ouvres plus ces courriers officiels, ni ces volets de fer qui il n'y a pas si longtemps laissait passer la lumière...
Depuis que tu t'es décidé à aller voir dehors, à devenir sensoriel, que tu sors tous les soirs dans les alcools forts, les serpents en transe, les clopes clignotantes, les lumières et le sang chaud, les rires francs et tout ce qui fait du bruit, qui émeut jusqu'aux hanches et qui tâche tes nuits blanches... Si profondément que t'atteignent toutes ces Vraies Sensations, quelque chose résiste à les ramener chez toi, tu vas les prendre puis tu les laisses, et quand tu te laisses prendre, c'est que tu ne rentres pas. Tu t'inventes toutes les excuses pour te répéter que tu n'as plus d'excuse pour les rater où qu'elles soient. Tu es devenu drogué à la Vie, tous les jours, il te faut ta dose, tu ne te rases ni ne dors plus, et tu es devenu tellement allergique à l'ennui, que tu es devenu allergique à toi.
Quand tu ne peux plus te voir ou t'entendre immobile, que tu ne peux plus sentir le vide et le silence, le calme et la patience, ton reflet dans l'abîme. Que tu as mille projets, mais rarement une heure. Que tu as de la volonté, que tu es un coureur. Que tu ne sais plus t'arrêter, ni vers quoi tu te meurs. Quand de part cet appel d'air beaucoup trop violent entre le dedans et le dehors, la part de noirceur que contenait ton cœur, s'installe doucement dans ton jardin secret, s'incruste dans la craie de ton appartement, devient ton premier environnement, entre le toi-dehors, le toi-dedans, que tu te sens écartelé de ne plus contrôler celui qui est à l'entrée, que tu t'es éloigné de toi-même dans toute ta nouvelle trinité...
Pourtant tu as appris qu'il faut que tu prennes le temps de te parler. De t'écouter, te comprendre, te respecter, t'aimer. D'instaurer un dialogue qui porte sur la durée. D'apprendre ou de réapprendre à croire à ce que tu fais. Sans réfléchir à quand réfléchir, quand ressentir, ou quand réagir. Tu savais cela oui, mais tu te dis surtout qu'il y a urgence à commencer tes travaux d'intérieurs. Planifiés depuis des millénaires. Mais d'échecs en échecs en échecs en échecs, tu oublies toujours le travail d'intériorité.
Depuis que tu t'es décidé à aller voir dehors, à devenir sensoriel, que tu sors tous les soirs dans les alcools forts, les serpents en transe, les clopes clignotantes, les lumières et le sang chaud, les rires francs et tout ce qui fait du bruit, qui émeut jusqu'aux hanches et qui tâche tes nuits blanches... Si profondément que t'atteignent toutes ces Vraies Sensations, quelque chose résiste à les ramener chez toi, tu vas les prendre puis tu les laisses, et quand tu te laisses prendre, c'est que tu ne rentres pas. Tu t'inventes toutes les excuses pour te répéter que tu n'as plus d'excuse pour les rater où qu'elles soient. Tu es devenu drogué à la Vie, tous les jours, il te faut ta dose, tu ne te rases ni ne dors plus, et tu es devenu tellement allergique à l'ennui, que tu es devenu allergique à toi.
Quand tu ne peux plus te voir ou t'entendre immobile, que tu ne peux plus sentir le vide et le silence, le calme et la patience, ton reflet dans l'abîme. Que tu as mille projets, mais rarement une heure. Que tu as de la volonté, que tu es un coureur. Que tu ne sais plus t'arrêter, ni vers quoi tu te meurs. Quand de part cet appel d'air beaucoup trop violent entre le dedans et le dehors, la part de noirceur que contenait ton cœur, s'installe doucement dans ton jardin secret, s'incruste dans la craie de ton appartement, devient ton premier environnement, entre le toi-dehors, le toi-dedans, que tu te sens écartelé de ne plus contrôler celui qui est à l'entrée, que tu t'es éloigné de toi-même dans toute ta nouvelle trinité...
Pourtant tu as appris qu'il faut que tu prennes le temps de te parler. De t'écouter, te comprendre, te respecter, t'aimer. D'instaurer un dialogue qui porte sur la durée. D'apprendre ou de réapprendre à croire à ce que tu fais. Sans réfléchir à quand réfléchir, quand ressentir, ou quand réagir. Tu savais cela oui, mais tu te dis surtout qu'il y a urgence à commencer tes travaux d'intérieurs. Planifiés depuis des millénaires. Mais d'échecs en échecs en échecs en échecs, tu oublies toujours le travail d'intériorité.
Entré par Bibasse, le Dimanche 26 Octobre 2008, 03:24 dans la rubrique "Aura des paquerettes".
Entrées :
plancton,
dans le même fétu de temps, a écrit :
Quatre paragraphes. Quatre coups de truelle dans la tronche du mur inébranlable qui s'effrite toujours pendant qu'on le regarde pas.
Bibasse,
dans le même fétu de temps, a écrit :
Re:
Pour citer Yas, "Sous les pavés la rage"". Surtout qu'à la Réunion mes amis sont à la plage aujourd'hui, les veinards!
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Thème inspiré par Bryan Bell.
Thème inspiré par Bryan Bell.
C'est beau et tellement vrai.