Socrate était un homme convaincu que l'art de la philosophie, l'honneteté intellectuelle et le sens de la justice étaient les plus grandes vertus qui puissent exister et les seules que l'on doive servir.

Champion de la dialectique, autant dire qu'il saoûlait tout le monde avec ses pinaillements interminables et cette envie intarissable d'appuyer là où se dissimulerait soi disant quelque petit mensonge.

Il était constamment en opposition avec les rhéteurs, qui tenaient le pouvoir et l'estime du peuple grâce aux techniques qu'ils employaient pour parler et convaincre. Ainsi, leur éloquence leur permettait notamment de faire passer un mensonge pour une vérité, en flattant les sens de leurs auditeurs au détriment de leur bien.

Ils souligneront à Socrate la folie de son engagement, en lui faisant remarquer que lorsqu'un rhéteur l'accusera faussement d'un crime, il ne saura se défendre et sera certainement condamné faute d'avoir utilisé les mêmes armes que son adversaire.

Lui, il s'en fout, car il croit au paradis et pense que le seul jugement qui soit important soit celui d'Eaque, Minos et Radamanthe. Autant dire que ca ne fait pas l'unanimité dans son auditoire et que ca plombe par là même son argumentaire.

Socrate mourra effectivement exécuté après un procès perdu pour n'avoir pas suivi les règles populaires.
Son choix de vie ne l'aura pas empêché à mon avis d'avoir bien rigolé, car c'était tout de même un grand comique, et de se taper des orgies de vins et de minets, dans les deux sens... des thermes.