Je vous présente Hector, mon punching-ball virtuel.
Après tant d'années passées à étouffer ma propension à la méchanceté, j'ai décidé de faire l'expérience de me défouler sur lui.

Je le déteste. C'est le pire déchet de l'humanité.
Il est tellement moche que dans le dictionnaire, au mot "moche", sa photo n'y figure pas, car un dictionnaire se doit d'être tout public.
On dit que l'homme descend du singe, mais lui, c'est le singe qui a dû le jeter, et fort.
Il est tellement sale que ses crottes de nez saignent. J'en ai même vu qui se pendaient.
Tous ces boutons sur la gueule, et pourtant, un seul résultat : une erreur.
Quand il rentre dans ton département, tu t'en rends compte immédiatement à cause de l'odeur pestilenfere d'alcool.
Et puis ce nuage de mouches autour de lui, elles ne doivent pas êtres à miel, car il est dit qu'on ne les attire pas avec du vin aigre, et pourtant elles y pullulent.
Il est tellement emmerdant qu'en sa présence, on réalise pourquoi dans "merde", il y a "mer".
Et il a tellement de connerie en lui que quand il éructe ses phrases complètes, elles sont toujours plus con que plates.
Jamais je ne rie, jamais de rictus. J'aimerai indifférer, j'aimerais m'en differer, très loin. Mais dès que je le vois, j'ai l'envie compulsive de fracasser des pots contendants sur sa peau de con tendue.
C'est paradoxal.

A part ça, dans ma vie réelle vraie, quand quelqu'un me cherche des crosses, je le flamme de roses.
Je le spamme de pensées, positives. Je lui souhaite une bonne journée et une bonne vie en toute occasion.
Ca n'est pas de l'hypocrisie. Quelle ironie qu'il ne le sache pas. Qu'il prenne ma courtoisie comme une insulte inversée.
Il ne comprendra probablement jamais d'où lui vient ce double malaise de se croire vivre une guerre flattericide.