Point d'entrée
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tgtg : Suite de Puzzlavie (2)
\\ Inadaptation
Le sous-titre : De la glace avec des bouts de vie.
Il était tellement simple. C'était la risée de toute la classe. On arrêtait pas de se foutre de sa gueule avec les copains. Un jour il m'a demandé l'heure. Je lui dit : "Une seconde" en cherchant ma montre dans ma poche. Il m'a répondu : "merci" et il est parti. Tu vois le genre?
Un autre jour, je lui ai montré le tableau de l'index; et il a fixé mon doigt. Je m'en souviens très bien, parce que je venais de me piquer le bout du doigt, je ne sentais rien, mais je m'en souviens très bien, il était rouge sang. Je me suis tellement foutu de lui que du coup, personne ne s'est moqué du pansement que j'ai eu sur le doigt par la suite.
Quand je faisais trop le con, l'instit me mettait de corvée. Je devais alors l'aider à comprendre les mathématiques, comment additionner les oeufs, multiplier les lapins, soustraire les vaches, le programme, quoi. Et cet idiot avait toujours la lubie de me demander quel était le symbole qui permettait de caresser les chats, et si les poules, lorsqu'on les élevaient au cube, avaient suffisament de place. Il n'a jamais pu comprendre que pour le problème du nombre d'arbres à planter dans une aire rectangulaire, on avait pas besoin des racines, et que pour celui de la peine que purge le cambrioleur, on n'avait pas à introduire des fractions.
Et puis il était bien trop naif. Il lui arrivait souvent de se jeter au visage sur un de ses camarades, puis expliquant qu'il voulait le sauver, car il avait entendu dire que le gamin avait une poutre dans l'oeil. Et puis il était bien trop gentil... autant que lui, ça ne s'invente pas, ça n'existe pas en vrai.
Il était impossible. J'essayais de lui expliquer qu'il ne pouvait pas tout prendre au premier degré, qu'il fallait qu'il comprenne qu'il y avait une distance entre ce qu'il entendait, et ce qu'il devait comprendre. Je n'arrivais jamais à expliquer quoi, ça compliquait.
Ce qui me peine, c'est qu'il avait de sacrées bosses. Son âme n'était pas entamée, mais il n'arrêtait pas de faire des chutes.
C'était un garçon très simple, et parfaitement inadapté.
Encore aujourd'hui, il arrive, lorsque je vais chercher au supermarché ma liste de courses, qu'à travers la glace, je l'aperçoive de l'autre coté de la voie, dans ses limbes, ne voyant rien venir, et se cognant brusquement la tête, contre une réalité.
Un autre jour, je lui ai montré le tableau de l'index; et il a fixé mon doigt. Je m'en souviens très bien, parce que je venais de me piquer le bout du doigt, je ne sentais rien, mais je m'en souviens très bien, il était rouge sang. Je me suis tellement foutu de lui que du coup, personne ne s'est moqué du pansement que j'ai eu sur le doigt par la suite.
Quand je faisais trop le con, l'instit me mettait de corvée. Je devais alors l'aider à comprendre les mathématiques, comment additionner les oeufs, multiplier les lapins, soustraire les vaches, le programme, quoi. Et cet idiot avait toujours la lubie de me demander quel était le symbole qui permettait de caresser les chats, et si les poules, lorsqu'on les élevaient au cube, avaient suffisament de place. Il n'a jamais pu comprendre que pour le problème du nombre d'arbres à planter dans une aire rectangulaire, on avait pas besoin des racines, et que pour celui de la peine que purge le cambrioleur, on n'avait pas à introduire des fractions.
Et puis il était bien trop naif. Il lui arrivait souvent de se jeter au visage sur un de ses camarades, puis expliquant qu'il voulait le sauver, car il avait entendu dire que le gamin avait une poutre dans l'oeil. Et puis il était bien trop gentil... autant que lui, ça ne s'invente pas, ça n'existe pas en vrai.
Il était impossible. J'essayais de lui expliquer qu'il ne pouvait pas tout prendre au premier degré, qu'il fallait qu'il comprenne qu'il y avait une distance entre ce qu'il entendait, et ce qu'il devait comprendre. Je n'arrivais jamais à expliquer quoi, ça compliquait.
Ce qui me peine, c'est qu'il avait de sacrées bosses. Son âme n'était pas entamée, mais il n'arrêtait pas de faire des chutes.
C'était un garçon très simple, et parfaitement inadapté.
Encore aujourd'hui, il arrive, lorsque je vais chercher au supermarché ma liste de courses, qu'à travers la glace, je l'aperçoive de l'autre coté de la voie, dans ses limbes, ne voyant rien venir, et se cognant brusquement la tête, contre une réalité.
Entré par Bibasse, le Mercredi 7 Décembre 2005, 00:40 dans la rubrique "Aura des paquerettes".
Entrées :
Bibasse,
dans le même fétu de temps, a écrit :
Re:
C'est peut-être pour ça que c'est bien d'en avoir un dans sa tête.Comme notre réalité est moche à côté de la leur !
aileapart,
dans le même fétu de temps, a écrit :
J'ai rêvé de ton bleu hier. Que c'est beau et que tu écrivais bleu pareil, et ça devenait transparent. Genre une ligne sur deux. Pis en me réveillant je me suis dis que t'avais déjà écrit bleu, et que t'avais déjà écrit transparent.
Alors ça m'a fait penser à l'Effet Papillon, version impersonnel(le). Et à la télépathie intemporelle.
Pis en fait ça m'a mis un sourire aux lèvres, ce matin.
Pour finir j'étais en retard.
Alors ça m'a fait penser à l'Effet Papillon, version impersonnel(le). Et à la télépathie intemporelle.
Pis en fait ça m'a mis un sourire aux lèvres, ce matin.
Pour finir j'étais en retard.
Bibasse,
dans le même fétu de temps, a écrit :
Re:
Merci pour ce gigantesque compliment qui me touche comme une aile de papillon. Je me serais contenté du rêve, désolé de t'avoir mis en retard, mais voilà, on peut pas choisir, rêver un peu plus, c'est toujours empieter sur le temps de travail.
Bonnes fêtes à toi...
Bonnes fêtes à toi...
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Thème inspiré par Bryan Bell.
Thème inspiré par Bryan Bell.
"Il est libre Max"
Le "mâtin", l'idiot du village, le "fada" (resté avec les fées)
"Anormaux", nous ne les envions pas
Mais eux n'en sont même pas concients
Comme notre réalité est moche à côté de la leur !