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Livre dort
Aileapart : ... *ronfle*
A bientôt, peut-être dans un passé simple proche... ?
Bibasse : Hey... toujours dans le coin?
Aileapart : Coin... Coin... Répondit l'écho.

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\\ Pêle-mêle
Le sous-titre : Broderies sur soi
Je ne suis qu'un roi de carte. Je ne suis qu'un garde fou. Je ne suis qu'or sale. Que boue dans le rétroviseur. Je ne suis que rien et tout le reste. Qu'un idiot égocentrique. Le temps se consume et je cherche encore à le consommer. Il n'y a pas de bonheur dans l'intelligence, et l'intelligence du bonheur n'est rien sans la chance. Merde aux équations. Des bons moments pour compenser les mauvais. Des naissances pour amoindrir l'effet des entre-terrements. Il ne faut pas le dire, mais il ne faut pas oublier que c'est ça qui est important. Merde aux souvenirs, merde au futur, et surtout merde à la religion du carpe diem qui fait sa fortune dans les bouts d'idéalistes brisés.

Quelqu'un dont j'ignore tout de l'existence a la clé qui me manque, la clé en forme de petite cuillère à tricoter.

Putainputainputain. Je croyais être schizophrène, je croyais être le mystique et l'assassin. La vérité c'est que j'ai tué personne et que je ne suis jamais allé en HP pour qu'on me tue l'esprit et que je découvre qu'il reste quelque chose après et que je n'étais qu'au niveau un. Bénie soit la grande richesse d'avoir encore toutes mes têtes. Putainputainutain. Les questions je m'en fous, les réponses ah ah, je veux pas savoir pourquoi je veux vivre et attendre plus tard pour me demander si j'ai bien fait. Je veux arrêter de courir après la perfection. Où juste arrêter de courir.

Aimer. Je sais faire. Je sais que tu sais, et tu sais que je sais que tu sais. Aimer tant qu'il est temps.

Quand je serais un petit vieux, je tricoterai des pulls. Pour l'instant il fait froid, et il manque. Sa couleur, sa forme, ça n'a pas d'importance. Je ne serai pas difficile, un pull, un trou que je réparerai, et je ferai mon noeud dans l'entrelacement pour que ceux autour de moi ne se déchirent pas, et qu'on se tienne les uns les autres, au chaud.

Voir les miracles. Voir les motifs merveilleux qui se dessinent autour avec un simple bout de laine, dans les hivers les plus aveugles. Et puis ne pas simplement me rappeller que j'ai de la chance, non, mais me sentir tiré quand ça part en ficelle à coté de moi.

Quand tu regardes la complexité d'un pull, toutes ces lignes qui le traversent, et qui lui donnent sa texture, sa flexibilité, ses formes, tu te dis, quand même. L'Humanité est Puissante.

Bénie soit-elle. Bénis soient vos enfants à naître et que j'aime déjà. Et merde aux psychanalyses.

PS : Tu as raison, Bambino, les discussions, après, c'est toujours le meilleur moment.
Re-PS : Le mot de ce soir, offert par Monsieur Mouch', était : "palinodie" : l'acte de rétractation face à ses propres écrits.
J'en ferais bon usage, vu le nombre d'articles en attente que je viens de flinguer avec celui-ci.

Entré par Bibasse, le Jeudi 24 Novembre 2005, 03:18 dans la rubrique "Aura des paquerettes".

Entrées :

gobbolino, dans le même fétu de temps, a écrit :

Je crois que tu viens de me percer le coeur.

T'est pas tout seul. Je te lis, je comprends.

Tu es beau , recto verso, jusque dans tes entre-lignes et tes jeux de mots. 

 et je t'aime, sincèrement, même si d'où je suis et d'où on se voit,  ça ne compte pas vraiment.

je vais aller répondre à ton mail.


 


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Thème inspiré par Bryan Bell.