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\\ Poisson - pilote
Le sous-titre : feuillethon
Ce texte est une fiction. Aucun poisson n'a souffert sur le lieu de l'écriture.
L'auteur décline toute responsabilité dans le doigt de la couleur, ainsi que dans la contrepèterie précédente.
Ceci étant écrit, il reste à préciser que toute coïncidence avec des événements ayant existé est pure.
Au chat de la sorcière, pêcheresse devant l'Eternel et devant les poïssons.
L'auteur décline toute responsabilité dans le doigt de la couleur, ainsi que dans la contrepèterie précédente.
Ceci étant écrit, il reste à préciser que toute coïncidence avec des événements ayant existé est pure.
Au chat de la sorcière, pêcheresse devant l'Eternel et devant les poïssons.
Je me réveille ce matin comme de l'eau dans un lit.
J'ai le bonheur matinal qui dépasse des couvertures.
En parlant de poisson, je regarde mon aquarium. Ca fait un mois maintenant que mes poissons sont dans la même eau, il est temps de les changer. Je jette ceux-là dans la poubelle à poissons, et sors mes trois dernier guppys dont la date de péremption approche de leur sac hydrophile. Je pense que je serais en retard au boulot, et qu'il faudra que j'engueule mon patron en arrivant, car il aurait tout de même pû m'appeller pour me réveiller plus tôt.
En m'habillant, je me remémore la soirée de la veille. Je m'étais mis sur mon 31, vu que c'était le 28, et j'étais sorti. J'avais fait la tournée des bars, et abordé les filles qui semblaient libres. Il y avait un match ce soir, j'allais droit aux but, j'ai demandé à tout va qui voulait tchatter avec moi. J'en ai trouvé une qui a accepté, et au bout de dix minutes j'étais déjà rentré et confortablement installé devant mon écran.
On a webcammé à peu près une heure. Tout le long, elle m'a montré ses seins, continuant bien après que ses tétons se soient violacés sous l'effet du froid, je ne sais pas comment elle faisait pour supporter cette absence de chaleur.
Finalement, devant ma lourde insistance, elle a accepté de me montrer son prénom. Quand je l'ai su, j'ai compris que ça ne pouvait pas coller.
Je marche sur le passage voiture, perdu dans mes pensées qui m'affirment que nous humains ne devrions pas voir disparaître la notion de solidarité, aussi j'appuye sur le bouton servant aux automobilistes à demander le passage avant que le conducteur qui vient de s'arrêter n'aie eu le temps d'ouvrir sa portière.
Au coin de la rue, je me cogne contre un homme hagard. Il me regarde les yeux hirsutes, me prend par le cou, colle ses lèvres contre ma bouche et crache dans mes poumons une exhalaison de tabac qui manque de me faire tomber. Je me mets à vomir une toux par terre. Il est déjà loin. Depuis qu'il est interdit de libérer la fumée de tabac à l'air libre, les smoke-jacking sont de plus en plus courants. C'est la deuxième fois qu'on se sert de mon espace pulmonaire comme un dévidoir pour un dégazage sauvage.
L'agent se précipite puis ralentit, garde sa main près de son baton, il me sert un regard méchant et crispé, perlé de sueur et de peur. Je lui explique que ce n'est pas ma fumée, mais il ne s'interesse pas aux informations, une femme d'un âge respectable vient témoigner en ma faveur et en profite pour piquer mon porte-feuille. De toute façon, je ne veux pas faire d'esclandre. Trois badauds forment jury, la sentence est prononcée, et l'agent retire trois points à ma carte d'identité. Je suis tenté de griller une clope pour retirer ce mauvais goût dans la bouche, mais ce sont mes trois derniers points, et je sais déjà comment je veux les utiliser.
J'emprunte un tunnel pour prendre le métro. Dans la station obscure, je tatonne pour trouver un journal gratuit dans le bac à journaux gratuits, puis je cherche une pièce au fond de ma poche que j'introduit dans le distributeur de lumière. Le néon s'agite, la lumière est, et je commence à feuilleter le journal (gratuit).
Il y a encore eu un attentat près de chez moi. Cette fois-ci, c'est le luthier de la rue Stradivarius. Les affrontements entre le culte de adorateurs du classique et les fanatiques punk se font de plus en plus violents depuis la polémique de la sortie du disque de musique proclamée sacrée "requiem pour les autres". C'est dommage, dans cette lutherie, il y avait aussi de chouettes gants-samplers. En ce moment, la situation musicologique est confuse, un courant séparatiste indus-trans-hard-teck est apparu la semaine dernière pour revendiquer une influence sur les incendies de guitares qui ont émaillés les rues ces dernières nuits.
Un filet attire mon attention en bas de page. La consommation de poisson atteint des fonds abyssymaux. Depuis que la vidéo pixelisée du gamin qui fait pipi dans l'océan indien a fait le tour du monde via internet, le poisson n'est plus une valeur sûre.
Quand j'étais gamin, je détestais le poisson, à cause de maman qui gueulait pour que je le mange, à cause des arêtes, (je ne voulais que le tendre), et puis notamment à cause de l'acidité du citron. C'est étrange, ce moment que j'ai choisi pour faire une obSsession sur les poissons. C'est sûr, où qu'on vive, il faut faire avec les arêtes, et le fer parait-il, c'est pas forcément mauvais. Et puis parfois on tombe sur des bouts qui ont un goût d'arc-en-ciel, où mieux encore, de vrais sushis.
Aujourd'hui pourrait être une belle journée. A l'Agora, on débat de la nouvelle loi sur les opinions. Comme nous sommes, je le crois, une majorité à la soutenir, cette fois, je ne crains pas les balles perdues. Lors du dernier débat public, un homme était mort juste à coté de moi. Nous étions du coté de ceux qui ne voulaient pas laisser croire que nous étions le centre du monde. Ironie du sort, il était médecin, enfin, à interpréter les paroles de la petite fille qui l'accompagnait : "Soignes-toi, papa, tu es docteur". Une sacrée cohue s'était ensuivie. La petite fille braillait, c'était infernal. Tout était rentré dans l'ordre après que l'auteur du tir ait eclairci le malentendu. Son coup de feu n'était pas destiné à être réel, nous ne devions pas nous y tromper, mais simplement constituer le symbole d'un mécontentement qui, il nous le promit, n'était que passager.
Je m'approche de la place publique.
Il y a cette formidable et puissante odeur de pain au chocolat.
Je ressens en filigrane ce malaise indéfinissable. Cette sensation étrange d'à la fois ne pas être dans son élément naturel.
Et celle d'être au contraire à la place qui nous définit.
Dans ce mélange saturé.
Cette chimie presque trop dense, parfois étouffante, se met à glisser sur mes écailles, ne laissant que quelques minuscules écorchures et autres cristaux salés. Ca va beaucoup trop vite.
Je nage.
C'est l'évolution, je suppose.
Elle me pousse à me répeter.
Je me sens dans ce monde,
je me sens dans ce monde,
je me sens dans ce monde,
comme un poisson dans l'iode.
J'ai le bonheur matinal qui dépasse des couvertures.
En parlant de poisson, je regarde mon aquarium. Ca fait un mois maintenant que mes poissons sont dans la même eau, il est temps de les changer. Je jette ceux-là dans la poubelle à poissons, et sors mes trois dernier guppys dont la date de péremption approche de leur sac hydrophile. Je pense que je serais en retard au boulot, et qu'il faudra que j'engueule mon patron en arrivant, car il aurait tout de même pû m'appeller pour me réveiller plus tôt.
En m'habillant, je me remémore la soirée de la veille. Je m'étais mis sur mon 31, vu que c'était le 28, et j'étais sorti. J'avais fait la tournée des bars, et abordé les filles qui semblaient libres. Il y avait un match ce soir, j'allais droit aux but, j'ai demandé à tout va qui voulait tchatter avec moi. J'en ai trouvé une qui a accepté, et au bout de dix minutes j'étais déjà rentré et confortablement installé devant mon écran.
On a webcammé à peu près une heure. Tout le long, elle m'a montré ses seins, continuant bien après que ses tétons se soient violacés sous l'effet du froid, je ne sais pas comment elle faisait pour supporter cette absence de chaleur.
Finalement, devant ma lourde insistance, elle a accepté de me montrer son prénom. Quand je l'ai su, j'ai compris que ça ne pouvait pas coller.
Je marche sur le passage voiture, perdu dans mes pensées qui m'affirment que nous humains ne devrions pas voir disparaître la notion de solidarité, aussi j'appuye sur le bouton servant aux automobilistes à demander le passage avant que le conducteur qui vient de s'arrêter n'aie eu le temps d'ouvrir sa portière.
Au coin de la rue, je me cogne contre un homme hagard. Il me regarde les yeux hirsutes, me prend par le cou, colle ses lèvres contre ma bouche et crache dans mes poumons une exhalaison de tabac qui manque de me faire tomber. Je me mets à vomir une toux par terre. Il est déjà loin. Depuis qu'il est interdit de libérer la fumée de tabac à l'air libre, les smoke-jacking sont de plus en plus courants. C'est la deuxième fois qu'on se sert de mon espace pulmonaire comme un dévidoir pour un dégazage sauvage.
L'agent se précipite puis ralentit, garde sa main près de son baton, il me sert un regard méchant et crispé, perlé de sueur et de peur. Je lui explique que ce n'est pas ma fumée, mais il ne s'interesse pas aux informations, une femme d'un âge respectable vient témoigner en ma faveur et en profite pour piquer mon porte-feuille. De toute façon, je ne veux pas faire d'esclandre. Trois badauds forment jury, la sentence est prononcée, et l'agent retire trois points à ma carte d'identité. Je suis tenté de griller une clope pour retirer ce mauvais goût dans la bouche, mais ce sont mes trois derniers points, et je sais déjà comment je veux les utiliser.
J'emprunte un tunnel pour prendre le métro. Dans la station obscure, je tatonne pour trouver un journal gratuit dans le bac à journaux gratuits, puis je cherche une pièce au fond de ma poche que j'introduit dans le distributeur de lumière. Le néon s'agite, la lumière est, et je commence à feuilleter le journal (gratuit).
Il y a encore eu un attentat près de chez moi. Cette fois-ci, c'est le luthier de la rue Stradivarius. Les affrontements entre le culte de adorateurs du classique et les fanatiques punk se font de plus en plus violents depuis la polémique de la sortie du disque de musique proclamée sacrée "requiem pour les autres". C'est dommage, dans cette lutherie, il y avait aussi de chouettes gants-samplers. En ce moment, la situation musicologique est confuse, un courant séparatiste indus-trans-hard-teck est apparu la semaine dernière pour revendiquer une influence sur les incendies de guitares qui ont émaillés les rues ces dernières nuits.
Un filet attire mon attention en bas de page. La consommation de poisson atteint des fonds abyssymaux. Depuis que la vidéo pixelisée du gamin qui fait pipi dans l'océan indien a fait le tour du monde via internet, le poisson n'est plus une valeur sûre.
Quand j'étais gamin, je détestais le poisson, à cause de maman qui gueulait pour que je le mange, à cause des arêtes, (je ne voulais que le tendre), et puis notamment à cause de l'acidité du citron. C'est étrange, ce moment que j'ai choisi pour faire une obSses
Aujourd'hui pourrait être une belle journée. A l'Agora, on débat de la nouvelle loi sur les opinions. Comme nous sommes, je le crois, une majorité à la soutenir, cette fois, je ne crains pas les balles perdues. Lors du dernier débat public, un homme était mort juste à coté de moi. Nous étions du coté de ceux qui ne voulaient pas laisser croire que nous étions le centre du monde. Ironie du sort, il était médecin, enfin, à interpréter les paroles de la petite fille qui l'accompagnait : "Soignes-toi, papa, tu es docteur". Une sacrée cohue s'était ensuivie. La petite fille braillait, c'était infernal. Tout était rentré dans l'ordre après que l'auteur du tir ait eclairci le malentendu. Son coup de feu n'était pas destiné à être réel, nous ne devions pas nous y tromper, mais simplement constituer le symbole d'un mécontentement qui, il nous le promit, n'était que passager.
Je m'approche de la place publique.
Il y a cette formidable et puissante odeur de pain au chocolat.
Je ressens en filigrane ce malaise indéfinissable. Cette sensation étrange d'à la fois ne pas être dans son élément naturel.
Et celle d'être au contraire à la place qui nous définit.
Dans ce mélange saturé.
Cette chimie presque trop dense, parfois étouffante, se met à glisser sur mes écailles, ne laissant que quelques minuscules écorchures et autres cristaux salés. Ca va beaucoup trop vite.
Je nage.
C'est l'évolution, je suppose.
Elle me pousse à me répeter.
Je me sens dans ce monde,
je me sens dans ce monde,
je me sens dans ce monde,
comme un poisson dans l'iode.
Entré par Bibasse, le Lundi 7 Novembre 2005, 14:37 dans la rubrique "Aura des paquerettes".
Entrées :
Bibasse,
dans le même fétu de temps, a écrit :
Spiritual (love)
Tu commencais à manquer sérieusement ici ou là.
Les chats qui n'aiment pas les sushis sont des pêcheurs.
Je peine à trouver des couleurs qui soient lisibles (à défaut des mots). La Suède, c'était pour la toussaint (tu ne connais pas le dicton?).
J'ai toujours envie de partager ça, vite avant que ça retombe, pour l'instant, je blogge sur le pouce, j'ai encore la tête dans les nuages. Iodés, mais des nuages quand même.
Ici n'est pas l'endroit pour dire à quel point une carte postale peut être appréciée. Ca donne envie de voyager.
Sac'ado, guitare, stylo, la tête à voir le Monde.
Les chats qui n'aiment pas les sushis sont des pêcheurs.
Je peine à trouver des couleurs qui soient lisibles (à défaut des mots). La Suède, c'était pour la toussaint (tu ne connais pas le dicton?).
J'ai toujours envie de partager ça, vite avant que ça retombe, pour l'instant, je blogge sur le pouce, j'ai encore la tête dans les nuages. Iodés, mais des nuages quand même.
Ici n'est pas l'endroit pour dire à quel point une carte postale peut être appréciée. Ca donne envie de voyager.
Sac'ado, guitare, stylo, la tête à voir le Monde.
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Thème inspiré par Bryan Bell.
Thème inspiré par Bryan Bell.
Certes... surtout que je suis sans doute le seul chat du monde, enfin du Nord, (c'est pas si mal), à ne pas aimer le poisson. Une chose, c'est que je suis de sorcière, donc, ceci excuse cela. (je le dis tout bas, mais ça, c'en est un de texte que j'aurais voulu tourner sept fois dans ma tête, c'est supew gween, je te le dis pas trop fort, tu vas enfler comme une citrouille, ce n'est plus d'époque, et moi je vais me croire en rechute.)
Ravie de ne pas avoir terrorisé un ohm aux Nimes. J 'aurais aimé t'avoir dans ma petite fenêtre virtuelle pour voir ta tête en déchiffrant mes entrechats. (Il est vrai que Dunkerque n'est pas la plus exotique des destinations, mais tu vois bien à quel point tu m'as manqué. si j'ai bien compris, c'est toi qui part ? Suède tout ça ?
Salut ton pouce de ma part.
Bonne route compagnon. (reviens viiiite) je t'aime quoi. c'est spiritous.