Voici donc mon trésor de paix. Vous pouvez cliquer sur l'image pour le détail. On peut y voir à droite quelques bibasses. On y distinguera plus difficilement un brûle-parfum. Quels parfums, vétyver, quels parfums, géranium, quels parfums, ylang-ylang, banane, mangue, fruit de la passion...
Rentré à la dernière minute d'hier de ces deux semaines de vacances qui furent, comme on le dit de l'île, intenses. Très étrange, que cet entre-deux ages, où après deux années loin d'un pays qu'on avait jamais vraiment apprivoisé, on se sent immédiatement chez soi, au point d'être persuadé que le reste du temps n'a été qu'un songe. Non, rien n'avait changé, les bras ouverts par avance, les embrassades, les déchirures familiales, tout intact. Je me suis redécouvert instantément. Garçon timide au fort goût des démarches singulières et aux commentaires qu'il ne faut pas toujours chercher à comprendre. Mais aussi beaucoup plus vif, beaucoup plus fou, beaucoup plus gai. Comme la métropole m'a changé. Dans l'avion, je cherchais à placer un jeu de mots sur le fait que je n'avais pas rencontré d'ananas Victoria. Et non. Et puis les rêves sont autorisés dans la limite de 30kg par passager, ce qui ne m'est pas assez de toute façon.
Alors je me suis ressourcé d'huiles essentielles pour que le parfum de ces vacances flotte le plus longtemps possible, et me suis promis qu'avant qu'il ne se soit consumé, j'en aurai réinventé, des rêves.