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\\ Le secret d'une bonne soirée
Le sous-titre : Lezard ménager
Le thème de la copulation inopinée de cette semaine imposait de finir par la phrase "j'ai rajouté un peu de sel".
Le texte doit se terminer par : "j'ai rajouté un peu de sel". Bébé hurle à la mort dans mes bras, j'essaie de le calmer de mes tressauts genouesques tout en essorant mes yeux noyés par la lumière de l'écran 15 pouces pour qu'une idée émerge. Ce thème, pour ce site web, "copulation inopinée", me tombe dessus au pire moment. Ma farouche participation à ce jeu est née d'un pari avec Thibaut, un ami marié. Pour chaque minute qui sépare la réception du thème de l'envoi du texte, on met le nombre de grammes correspondant de sel dans un petit sablier. Ceci nous permet de déterminer les avantages et les handicaps dans chacune de nos joutes. Et là, je suis dans le Rouge.
Ce soir, je ne vois vraiment pas comment faire pour surseoir à cette épreuve. Ou j'écris rapidement un truc très plat, sans aucune saveur, ou bien je n'écris rien ! : je suis en train de me faire déborder de tous les cotés.
Elle arrive bientôt, et rien ne va.
Bébé crie, hurle, je ne comprends pas. Couche propre, pas de signes d'irritation, cul tanné, c'est l'heure de son repas, il pleure de faim et refuse son biberon. Il tête puis rejette et re-pleure de fait. Le lait ne semble pas être à son goût.
Je lui ai fait couler un bain pour qu'elle se relaxe. J'ai mis de la crème moussante, et ça n'a pas la bonne odeur de quand c'est elle qui le prépare. Il doit manquer un tout petit détail qu'il me frustre de ne pas savoir identifier.
Dans la cuisine, tout les plats que j'ai préparés sont fades. Bien pire, je me suis empêtré dans ma pâte à gateau à fleur d'oranger. J'ai pourtant bien suivi la recette, mais j'ai l'impression que le blanc a tourné de l'oeuf.
J'ai dressé la table, les bougies, les roses roses et les rose blanches, les couverts scintillent, je serais presque content de moi si je n'avais pas réussi à renverser la bouteille de vin qui était donc Rouge, au point d'être ouverte. Je n'arrive pas à récupérer la nappe, sa préferée, j'ai frotté mais la tache pourpre s'accroche en traitre.
Décidément, rien ne veut se passer simplement ce soir. La situation échappe totalement à mon contrôle innervé par l'angoisse. Je panique; j'aimerai tellement que tout soit le plus parfait possible quand elle arrivera.
Elle le mérite. Elle mérite le mieux. Une journée de travail que j'imagine éreintante. Alors, moi, l'homme au double-foyer, je veux qu'elle entre dans un havre de paix et d'harmonie à la porte duquel elle laissera son parapluie et ses soucis. Je veux qu'elle se sente bien, qu'elle se détende, qu'elle profite d'une atmosphère apaisante. En ce moment, c'est tellement difficile de concilier nos emplois du temps et nos stress exogènes. La monotonie nous guette l'air de rien. Je crois que nous nous manquons. J'ai tellement envie qu'on prenne le temps de se retrouver, et accessoirement, j'ai très envie d'elle. C'est pour ça que j'avais décidé ce soir de concourir à la mise en place subreptice d'une ambiance propice à l'épanouissement de notre vie amoureuse et sexuelle.
Finalement, lorsqu'elle est rentrée, tout s'est passé au mieux. La soirée a été une pleine réussite. Qu'est-ce que j'ai fait?
J'ai rajouté un peu de sel.
Le texte doit se terminer par : "j'ai rajouté un peu de sel". Bébé hurle à la mort dans mes bras, j'essaie de le calmer de mes tressauts genouesques tout en essorant mes yeux noyés par la lumière de l'écran 15 pouces pour qu'une idée émerge. Ce thème, pour ce site web, "copulation inopinée", me tombe dessus au pire moment. Ma farouche participation à ce jeu est née d'un pari avec Thibaut, un ami marié. Pour chaque minute qui sépare la réception du thème de l'envoi du texte, on met le nombre de grammes correspondant de sel dans un petit sablier. Ceci nous permet de déterminer les avantages et les handicaps dans chacune de nos joutes. Et là, je suis dans le Rouge.
Ce soir, je ne vois vraiment pas comment faire pour surseoir à cette épreuve. Ou j'écris rapidement un truc très plat, sans aucune saveur, ou bien je n'écris rien ! : je suis en train de me faire déborder de tous les cotés.
Elle arrive bientôt, et rien ne va.
Bébé crie, hurle, je ne comprends pas. Couche propre, pas de signes d'irritation, cul tanné, c'est l'heure de son repas, il pleure de faim et refuse son biberon. Il tête puis rejette et re-pleure de fait. Le lait ne semble pas être à son goût.
Je lui ai fait couler un bain pour qu'elle se relaxe. J'ai mis de la crème moussante, et ça n'a pas la bonne odeur de quand c'est elle qui le prépare. Il doit manquer un tout petit détail qu'il me frustre de ne pas savoir identifier.
Dans la cuisine, tout les plats que j'ai préparés sont fades. Bien pire, je me suis empêtré dans ma pâte à gateau à fleur d'oranger. J'ai pourtant bien suivi la recette, mais j'ai l'impression que le blanc a tourné de l'oeuf.
J'ai dressé la table, les bougies, les roses roses et les rose blanches, les couverts scintillent, je serais presque content de moi si je n'avais pas réussi à renverser la bouteille de vin qui était donc Rouge, au point d'être ouverte. Je n'arrive pas à récupérer la nappe, sa préferée, j'ai frotté mais la tache pourpre s'accroche en traitre.
Décidément, rien ne veut se passer simplement ce soir. La situation échappe totalement à mon contrôle innervé par l'angoisse. Je panique; j'aimerai tellement que tout soit le plus parfait possible quand elle arrivera.
Elle le mérite. Elle mérite le mieux. Une journée de travail que j'imagine éreintante. Alors, moi, l'homme au double-foyer, je veux qu'elle entre dans un havre de paix et d'harmonie à la porte duquel elle laissera son parapluie et ses soucis. Je veux qu'elle se sente bien, qu'elle se détende, qu'elle profite d'une atmosphère apaisante. En ce moment, c'est tellement difficile de concilier nos emplois du temps et nos stress exogènes. La monotonie nous guette l'air de rien. Je crois que nous nous manquons. J'ai tellement envie qu'on prenne le temps de se retrouver, et accessoirement, j'ai très envie d'elle. C'est pour ça que j'avais décidé ce soir de concourir à la mise en place subreptice d'une ambiance propice à l'épanouissement de notre vie amoureuse et sexuelle.
Finalement, lorsqu'elle est rentrée, tout s'est passé au mieux. La soirée a été une pleine réussite. Qu'est-ce que j'ai fait?
J'ai rajouté un peu de sel.
Entré par Bibasse, le Dimanche 31 Juillet 2005, 01:21 dans la rubrique "Diversatile".
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Thème inspiré par Bryan Bell.
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Curieux coyote