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\\ Carré blanc
Je suis la rosée qui s'étiole nonchalament sur l'écrin de ses veinures.
Le vent fébrile me caresse et joue avec mon altitude.
L'équilibre précaire s'estompe dans un souffle glacé.
Des tremblotis subtils mélangent mes molécules.
D'un pas aqueux je glisse, en amont.
J'aime à prendre des poses.
J'aime à prendre déposition.
J'aime à prendre sa respiration.
Je n'avais jamais remarqué son odeur de souffre languissant.
Je n'avais jamais encore vu ces merveilleux visages gravés dans la roche.
Sous la douceur moite de ses embruns, je me sens infiltrer ses pigments.
Mais un long spasme cabré me chasse et crée un appel d'air.
Comme si je l'avais provoqué. Comme si la terre m'avait senti.
Je m'étire vers Elle.
J'ai décidé que je m'accrocherai. Comme si je l'avais choisi.
Le sol vibre et ne cesse de vibrer tandis qu'il me rapproche lentement du brasier.
En s'écartant, il m'écarte à mon tour et agrandit mon rayon de domination.
En se repliant, il m'écrase, me compresse et m'élargit sur ses plus hautes failles.
Et il s'écarte à nouveau, d'une violence de femme.
Au plus fort de cette vague, je suis projeté dans l'espace.
Je sens le vide, cette sensation irrationnelle.
Je flotte un instant infini.
J'ai l'impression de comprendre des choses entre ces deux feux.
Entre deux sensations qui me prennent tout.
Juste avant que l'inertie ne reprenne son cours,
Ne reprenne mon corps,
Avant que mon corps,
Ne reprenne son corps,
Me projetant au plus près de l'épicentre.
Le séisme ne m'avait pas attendu.
Je désire en être, et crapahute jusqu'à crapahute jusqu'en épouser la magnitude.
Je ne compte plus les répliques. Aveuglé par les vapeurs. Je suis tombé dans un lac de magma. Les bulles éclatent dans des soubresauts de biches. Je suis eau, je devrais m'être évaporé depuis longtemps. Mais je me fais pensée, je me fais loup parmi les loups. Mon état sublimé, j'essaie d'être attentif. La supercherie va être découverte si je suis à contrecourant. Mais tous se contrechoque ici et j'en serais aussi. Dans le brouahaha généreux je me fais discret quand on me frappe et je me venge sur la suivante. Je m'oublie, et en retour j'en oublie autour. Me débattant, me battant, je ne sais plus qui je suis, je ne sais plus de quel coté je suis. Je crois avoir trouvé. Non. Plus tard je crois alors savoir. mais encore non. Et cela dure, dure, dure, dure. Je m'aperçois lentement qu'un autre moi s'est réveillé et a pris les commandes de mon visage de mes mains sans aucune permission. Il agite mon corps, grimace et gémit. J'entend l'echo tordre mes côtes. On dirait que ça fait longtemps, Elle ne semble pas étonnée. Mais je veux en être. Je me fais mouton dans l'espoir de reprendre le contrôle. En surimpression sur mon double, j'essaie de le mimer. Personne à part moi ne s'en rendra compte. Pris dans l'exercice, mes pensées se font éparses. Pris dans le subterfuge, j'en oublie mon objectif. Je deviens lui, je deviens lave. Je suis la goutte d'Eau qui veut faire déborder le lac. Quis suis-je? L'Eau? Le Feu? L'Eau, Le Feu, L'Eau le Feu, l'EAUleFEUl'EAUleFEUl'EAUleFEU, même en saccadant, rien ne se résoud, L'Eau a recouvert le Feu. rien ne se résorbe, Le Feu a assèché l'Eau, tout s'absorbe, c'est plus confus la tempête a transfiguré les acteurs à coup d'étoiles fulgurantes. Les éléments se déchainent selon leurs lois d'anguilles, dans une intensité plus rapide et cette arythmie forte, baroque, je suis eau, mélodique, je suis lave, chaotique. Mes instants carnivores je ne sais plus qui sont les loups. Je ne sais plus qui dévore qui. Ma chair dans sa chair, ou peut-être l'inverse, tant de cette nuit l'ivresse, m'empêche d'y voir clair. Je pense à des vieux poèmes, je pense à une carte postale je pense à un poème inécrit je pense à un poème sans mots un poèmes de consonnances de corps sans loi et d'allitérations humides de rêves sans morale. Plus rien ne riment plus. Plus rien ne font plus sens, ne fait plus corps, les poèmes se mélangent et s'embrassent, au bout d'un moment je m'en fous je ne fait plus que les entendre au loin non c'est le sang j'entends le rugissement de la marée et du tonnerre et des êtres sous le voile étouffant du plaisir non c'est le sang sa voix me vient d'outre-mer, sa voix m'est floue dans les larmes qui embuent mes oreilles non c'est le sang ses jambes se contractent sur moi, je n'ai jamais été aussi fort d'un naufrage, tirant mon orgasme à elle me l'arrachant de son souffle, je n'ai jamais tendu autant vers la flamme, me guidant de ses mains, je n'ai jamais couru aussi fort vers le vide, crispées tous les pans s'échappent et tombent à la mer sur mon cou je n'ai jamais rencontré de volcan aussi diplomate me plongeant dans une apothéose jamais je ne me suis senti aussi près couchant mouvements telluriques une cause naturelle secrète jamais aussi près révelée par ses ongles fusion accidentée sur mon dos nu ils viennent ils partent aussi près, près, ils fuient ses épaules nues je fuis je viens aussi près du big-bang nous fuyons près sa nuque elle vient nue elle vient près près près cheveu je viens nu elle je elle viens viens viens viens viens viens viesn vie nuvs nous nus nnn nnn n n n n....................................................... . . . . . . .
L'état de confusion se dissipe lentement.
Je suis fatigué et abasourdi.
Machinalement,
inconsciemment,
miraculeusement,
apparemment
mon corps sans pilote réussit à donner l'impression du contraire.
En suspension au plafond, je nous regarde. Moi, debout, l'air nu et presque blasé, donnant à croire à la plus grande concentration sur la destinée d'un réservoir en plastique que je tiens de ma main et dont je ne me souviens plus du comment il est arrivé là. Elle, allongée sur le coté, drapée comme pour préserver une pudeur dont la fragrance s'est dissipée dans le coton.
Je n'ai rien compris de ce qui est arrivé. J'ai déjà oublié.
J'ai la vague conscience que ce n'est pas grave. Quoiqu'il se soit passé, ce n'était probablement pas destiné à être retenu. Souvenu. Compris.
Ni même écrit.
Le vent fébrile me caresse et joue avec mon altitude.
L'équilibre précaire s'estompe dans un souffle glacé.
Des tremblotis subtils mélangent mes molécules.
D'un pas aqueux je glisse, en amont.
J'aime à prendre des poses.
J'aime à prendre déposition.
J'aime à prendre sa respiration.
Je n'avais jamais remarqué son odeur de souffre languissant.
Je n'avais jamais encore vu ces merveilleux visages gravés dans la roche.
Sous la douceur moite de ses embruns, je me sens infiltrer ses pigments.
Mais un long spasme cabré me chasse et crée un appel d'air.
Comme si je l'avais provoqué. Comme si la terre m'avait senti.
Je m'étire vers Elle.
J'ai décidé que je m'accrocherai. Comme si je l'avais choisi.
Le sol vibre et ne cesse de vibrer tandis qu'il me rapproche lentement du brasier.
En s'écartant, il m'écarte à mon tour et agrandit mon rayon de domination.
En se repliant, il m'écrase, me compresse et m'élargit sur ses plus hautes failles.
Et il s'écarte à nouveau, d'une violence de femme.
Au plus fort de cette vague, je suis projeté dans l'espace.
Je sens le vide, cette sensation irrationnelle.
Je flotte un instant infini.
J'ai l'impression de comprendre des choses entre ces deux feux.
Entre deux sensations qui me prennent tout.
Juste avant que l'inertie ne reprenne son cours,
Ne reprenne mon corps,
Avant que mon corps,
Ne reprenne son corps,
Me projetant au plus près de l'épicentre.
Le séisme ne m'avait pas attendu.
Je désire en être, et crapahute jusqu'à crapahute jusqu'en épouser la magnitude.
Je ne compte plus les répliques. Aveuglé par les vapeurs. Je suis tombé dans un lac de magma. Les bulles éclatent dans des soubresauts de biches. Je suis eau, je devrais m'être évaporé depuis longtemps. Mais je me fais pensée, je me fais loup parmi les loups. Mon état sublimé, j'essaie d'être attentif. La supercherie va être découverte si je suis à contrecourant. Mais tous se contrechoque ici et j'en serais aussi. Dans le brouahaha généreux je me fais discret quand on me frappe et je me venge sur la suivante. Je m'oublie, et en retour j'en oublie autour. Me débattant, me battant, je ne sais plus qui je suis, je ne sais plus de quel coté je suis. Je crois avoir trouvé. Non. Plus tard je crois alors savoir. mais encore non. Et cela dure, dure, dure, dure. Je m'aperçois lentement qu'un autre moi s'est réveillé et a pris les commandes de mon visage de mes mains sans aucune permission. Il agite mon corps, grimace et gémit. J'entend l'echo tordre mes côtes. On dirait que ça fait longtemps, Elle ne semble pas étonnée. Mais je veux en être. Je me fais mouton dans l'espoir de reprendre le contrôle. En surimpression sur mon double, j'essaie de le mimer. Personne à part moi ne s'en rendra compte. Pris dans l'exercice, mes pensées se font éparses. Pris dans le subterfuge, j'en oublie mon objectif. Je deviens lui, je deviens lave. Je suis la goutte d'Eau qui veut faire déborder le lac. Quis suis-je? L'Eau? Le Feu? L'Eau, Le Feu, L'Eau le Feu, l'EAUleFEUl'EAUleFEUl'EAUleFEU, même en saccadant, rien ne se résoud, L'Eau a recouvert le Feu. rien ne se résorbe, Le Feu a assèché l'Eau, tout s'absorbe, c'est plus confus la tempête a transfiguré les acteurs à coup d'étoiles fulgurantes. Les éléments se déchainent selon leurs lois d'anguilles, dans une intensité plus rapide et cette arythmie forte, baroque, je suis eau, mélodique, je suis lave, chaotique. Mes instants carnivores je ne sais plus qui sont les loups. Je ne sais plus qui dévore qui. Ma chair dans sa chair, ou peut-être l'inverse, tant de cette nuit l'ivresse, m'empêche d'y voir clair. Je pense à des vieux poèmes, je pense à une carte postale je pense à un poème inécrit je pense à un poème sans mots un poèmes de consonnances de corps sans loi et d'allitérations humides de rêves sans morale. Plus rien ne riment plus. Plus rien ne font plus sens, ne fait plus corps, les poèmes se mélangent et s'embrassent, au bout d'un moment je m'en fous je ne fait plus que les entendre au loin non c'est le sang j'entends le rugissement de la marée et du tonnerre et des êtres sous le voile étouffant du plaisir non c'est le sang sa voix me vient d'outre-mer, sa voix m'est floue dans les larmes qui embuent mes oreilles non c'est le sang ses jambes se contractent sur moi, je n'ai jamais été aussi fort d'un naufrage, tirant mon orgasme à elle me l'arrachant de son souffle, je n'ai jamais tendu autant vers la flamme, me guidant de ses mains, je n'ai jamais couru aussi fort vers le vide, crispées tous les pans s'échappent et tombent à la mer sur mon cou je n'ai jamais rencontré de volcan aussi diplomate me plongeant dans une apothéose jamais je ne me suis senti aussi près couchant mouvements telluriques une cause naturelle secrète jamais aussi près révelée par ses ongles fusion accidentée sur mon dos nu ils viennent ils partent aussi près, près, ils fuient ses épaules nues je fuis je viens aussi près du big-bang nous fuyons près sa nuque elle vient nue elle vient près près près cheveu je viens nu elle je elle viens viens viens viens viens viens viesn vie nuvs nous nus nnn nnn n n n n....................................................... . . . . . . .
L'état de confusion se dissipe lentement.
Je suis fatigué et abasourdi.
Machinalement,
inconsciemment,
miraculeusement,
apparemment
mon corps sans pilote réussit à donner l'impression du contraire.
En suspension au plafond, je nous regarde. Moi, debout, l'air nu et presque blasé, donnant à croire à la plus grande concentration sur la destinée d'un réservoir en plastique que je tiens de ma main et dont je ne me souviens plus du comment il est arrivé là. Elle, allongée sur le coté, drapée comme pour préserver une pudeur dont la fragrance s'est dissipée dans le coton.
Je n'ai rien compris de ce qui est arrivé. J'ai déjà oublié.
J'ai la vague conscience que ce n'est pas grave. Quoiqu'il se soit passé, ce n'était probablement pas destiné à être retenu. Souvenu. Compris.
Ni même écrit.
Entré par Bibasse, le Mercredi 13 Juillet 2005, 01:11 dans la rubrique "Poëmes catalogués".
Entrées :
Bibasse,
dans le même fétu de temps, a écrit :
Je présume que c'est ce que tu voulais faire, donc je me suis permis d'éditer ton post.
La prochaine couleur aura le code FFDD44.
La prochaine couleur aura le code FFDD44.
Bibasse,
dans le même fétu de temps, a écrit :
De rien. C'est marrant ces discussions vides. Ca change (?)..
J'avais pas vu que tu avais supprimé les RE: Je fais de même.
J'avais pas vu que tu avais supprimé les RE: Je fais de même.
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Thème inspiré par Bryan Bell.
Thème inspiré par Bryan Bell.
Rien n'est montré, tout est dit.
Oh ! que c'est beau !